Professionnels des affaires règlementaires, représentants des autorités de réglementation ou de la société civile et autres professionnels impliqués dans la lutte contre les faux médicaments se réunissent à Dakar dans le cadre d’un séminaire pour discuter d’ une approche intégrée contre les faux médicaments.
Dakar (Sénégal) – Un séminaire sur la problématique des faux médicaments s’est déroulé hier à Dakar. Cet événement fait suite à la 4ème Conférence africaine de régulation qui s’est tenue les 27 et 28 avril à Dakar, dont l’objectif était d’identifier des moyens et initiatives de coopération entre les différentes parties prenantes du monde de la santé en Afrique en faveur d’un meilleur accès à une santé et des médicaments de qualité. Ce séminaire a été organisée par l’IFPMA (International Federation of Pharmaceutical Manufacturers and Associations), DIA (Drug Information Association) et la fondation Chirac : trois organismes se mobilisant pour alerter sur le fléau des faux médicaments.
Le Dr Pape Amadou Diack, Directeur général de la santé du ministère de la santé et de l’action sociale du Sénégal, a présidé la cérémonie d’ouverture et a rappelé aux participants sur les dangers liés aux faux médicaments qui sapent les efforts fournis par les Etats pour garantir la santé des populations. Il a surtout insisté sur la nécessité d’une collaboration sous régionale, régionale voire continentale et même mondiale pour lutter contre ce fléau. Il a aussi partagé les efforts du Sénégal pour lutter contre les faux médicaments et dont les actions les plus en vue ces deux dernières années sont l’opération « Porc-épic » de 2014 qui a permis l’arrestation et la condamnation de quarante-deux personnes et la creation du comité national sénégalais de lutte contre les faux médicaments et l’exercice illégal de la pharmacie.
Dans son discours d’ouverture le Professeur Marc Gentilini, Délégué général de la fondation Chirac pour l’Accès à une santé et des médicaments de qualité, a rappelé qu’ « éradiquer le fléau des médicaments ne peut être fait seul. Bien au contraire, cela nécessite une responsabilisation des décideurs politiques qui doivent se mobiliser afin d’accroître les moyens de coopération et d’harmonisation, tant nationaux qu’internationaux ».
Jytte Lyngvig, Vice-présidente, directrice générale, DIA Europe, Moyen-Orient et Afrique, souligne que « les discussions ont tout d’abord porté sur un état des lieux des règlementations actuelles, puis sur l’intégrité des chaînes d’approvisionnement des médicaments, maillons incontournables pour juguler la vente de faux médicaments. Dans un second temps, les participants ont échangé sur la nécessité et les moyens d’accroître notablement la coopération entre les États et les acteurs de la santé, notamment par une harmonisation des règlementations et un renforcement de la capacité et de la coopération entre acteurs régionaux tout en soulignant aussi le nécessité de développement économique ».
D’après Eduardo Pisani, Directeur général de l’IFPMA, « Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) environ 15 % des médicaments dans le monde sont des contrefaçons, et dans certaines régions ce taux peut dépasser les 60 %. Renforcer la coopération internationale entre Etats et acteurs de la santé est primordial et passe par le développement d’une harmonisation des règlementations. « Le but de la conférence est ainsi de contribuer à une prise de conscience des autorités et professionnels africains de la santé sur la nécessité d’une mobilisation régionale afin de lutter efficacement contre les faux médicaments ».
30 avril 2015
Promoting an integrated approach to curb counterfeit medicines
Regulatory affairs professionals, representatives of regulatory authorities and civil society and other professionals involved in the fight against counterfeit medicines, are meeting in Dakar for a seminar to discuss an integrated approach to curb counterfeit medicines.
Dakar (Senegal) – A seminar on the issue of counterfeit medicines was held yesterday in Dakar. This event followed the 4th African Regulatory Conference, which was held on 27 and 28 April in Dakar with the goal of identifying means and initiatives for cooperation among the various health community stakeholders in Africa in order to promote better access to quality medicines and healthcare. This seminar was organized by IFPMA (International Federation of Pharmaceutical Manufacturers and Associations), DIA (Drug Information Association) and the Fondation Chirac: three organizations mobilizing to sound the alarm over the scourge of counterfeit medicines.
Chairing the opening ceremony, Dr Pape Amadou Diack, Director-General for health with the Ministry of health and social action of Senegal, reminded the participants of the dangers connected to counterfeit medicines, which are undermining States’ efforts to ensure the health of their populations. He particularly stressed the need for cooperation at the subregional, regional, continental and even global levels to combat this scourge. He also shared the efforts Senegal has made in the fight against counterfeit medicines. Some of the most prominent of the last two years include the creation of the Senegalese national committee against counterfeit medicines and the illegal practice of pharmacy, as well as operation “Porcupine” of 2014, which led to the arrest and sentencing of 42 people.
In his opening speech, Professor Marc Gentilini, Delegate General for access to quality medicines and healthcare at Fondation Chirac, recalled that “eradicating the scourge of counterfeit medicines cannot be done alone. On the contrary, it will demand accountability on the part of the political decision-makers who must mobilize in order to expand the means of cooperation and harmonization, both nationally and internationally.”
Jytte Lyngvig, Vice President and Managing Director, DIA Europe, Middle East and Africa, notes that “the discussions first took stock of current regulations, and then dealt with the integrity of medicine supply chains, which are vital links in efforts to curb the sale of counterfeit medicines. Later, the participants discussed the need and the means for greater cooperation between the States and the health community, notably through regulatory harmonisation and through reinforcement of capacity and cooperation among regional players, while also stressing the need for economic development.”
As stated by Eduardo Pisani, Director General of IFPMA, “According to the World Health Organization (WHO), around 15% of medicines in the world are counterfeit, and in certain regions, this rate may exceed 60%. Strengthening international cooperation between States and the health community is vital, and depends on the development of regulatory harmonization. The goal of the conference is thus to raise awareness among African authorities and health professionals on the need for regional mobilization to combat counterfeit medicines effectively.”
30 April 2015